Être thérapeute est une aventure humaine formidable. Elle est riche d’expériences et d’apprentissages, de moments forts et de moments douloureux aussi.

Être thérapeute, ce n’est pas que du « Waouh, je me suis sentie utile aujourd’hui ! », c’est aussi, en ce qui me concerne, un travail sur moi alors même que j’accompagne l’autre. Certaines histoires touchent plus que d’autres. Rester à ma place, ne pas me perdre dans sa douleur, ses émotions, laisser à l’autre ce qui lui appartient pour l’aider vraiment et être pleinement présente, pour elle/lui.

Beaucoup d’entre nous se prennent pour des sauveurs et se mettent une pression de dingue pour sortir leurs « patient(e) » de leurs problèmes.
Moi, je n’ai pas de « patient(e) », j’ai des « client(e)s » et je tiens à leur laisser leur propre responsabilité, et croyez-moi, c’est un job en soi au début 😉

Donc oui, c’est selon moi le plus beau métier du monde, et oui, ça fait tellement chaud au cœur lorsque ta/ton client(e) a une belle prise de conscience ou s’est bien détendu(e) pendant la séance, mais c’est aussi un terrain glissant qui amène de belles leçons de vie !!!
Je te donne quelques exemples.

1. Je n'ai pas de baguette magique

J’ai un panel d’outils, de techniques, j’ai aussi la théorie, les explications, mais je ne peux pas faire à ta place.
Je peux t’écouter, t’apporter du sens, t’aider à mettre de la clarté, à comprendre ce qui se passe pour toi, mais c’est à toi de poser les actions ensuite.
Biens-sûr, on travaille ensemble pour t’y aider et même s’il y aura toujours une petite sortie de ta zone de confort, tu ne seras pas seul(e).

2. Chacun son rythme

Ce n’est pas parce que je sais, que tu sais ce qui se joue et que tu as envie de te débarrasser de ta problématique que tu es vraiment prêt(e) et que c’est le moment pour ton corps ou ton inconscient.
Accepter que le corps soit plus lent que le mental, ou accepter que ce n’est pas encore mûr pour toi, ça fait partie du travail.

3. L’impuissance du thérapeute

On a tous déjà vécu ça, thérapeute ou non : savoir ce que l’autre pourrait mettre en place pour aller mieux et il ne le fait pas (même s’il sait). Moi, c’est mon quotidien. Et c’est ok.
Je ne suis pas là pour sauver, mais pour accompagner. Peu importe le temps dont tu auras besoin, tu apprends. Et moi aussi, aucun jugement.

4. Toute expérience est là pour nous apprendre

Te rappeler séance après séance que non, la vie ne te punit pas. La vie t’envoie des défis pour que tu apprennes et que t’occupes du dossier. Tu es là pour ça, et tu peux vivre ces traversées du désert en conscience pour les vivre mieux.
Voir les choses sous cet angle demande un peu de pratique, j’avoue.

5. Écouter, c’est déjà soigner

Je crée un espace où tu peux tout dire, tout déposer. Je peux tout entendre.
La véritable écoute, nous en avons pratiquement tous manqué, et l’enfant en nous en a terriblement besoin. La véritable écoute te permet souvent de faire toi-même tes propres prises de conscience, et là, déjà, un travail se fait.

6. Déposer sa souffrance pour reprendre son pouvoir

Te sentir en sécurité pour tout lâcher : ta honte, ta douleur, tes émotions, tes contrariétés.
Accueillir cette souffrance, la traverser en sécurité, y mettre du sens, pour reprendre ton pouvoir et créer une autre réalité. Temps que tu gardes ta souffrance pour toi, tu tournes en rond et tu crées encore et encore les mêmes expériences de vie.

7. Te sortir du drame pour revenir à la réalité

On est tous pareils : quand on va mal, on a tendance à se sentir victime, on gonfle la réalité, on accentue notre malheur, et c’est NORMAL ! C’est l’enfant en nous qui revit émotionnellement une situation qui n’est pas réglée dans son histoire.
Je suis là pour t’aider à voir la réalité telle qu’elle est, à y mettre du sens, comprendre l’enjeu, et te permettre de vivre la situation autrement.

8. On ne vit pas chez les bisounours

Je suis très cocooning mais pas fan de ne renvoyer que du positif mielleux.
À mon sens, tu as aussi besoin (parfois) d’aller regarder là ou ce n’est pas confortable.
Oui pour s’appuyer sur tes dons, tes talents etc, mais oui aussi pour aller voir ce qui n’est pas encore fluide. Et là, en général, sur le moment, tu ne m’aimes pas beaucoup. Mais ça me va !

9. Personne n’est infaillible

Moi la première. On pense souvent à tort que parce qu’on aime ce qu’on fait, on ne risque pas le burn-out, l’épuisement, la maladie. C’est un gros mythe.
Au contraire, j’ai eu des client(e)s qui n’ont compris qu’iels étaient en épuisement professionnel que lorsqu’iels ont senti la différence dans leur corps, pendant un accompagnement.
Moi aussi la vie m’a déjà arrêtée en plein vol, et pourtant je suis à ma place et j’adooore mon job.

10. Être soi-même dans sa pratique

Il y a les outils, et puis il y a moi, mon énergie, ma façon d’être, mes expériences de vie, ma manière d’être à tes côtés, ma manière d’utiliser ou non mes outils, de laisser parler mon intuition pour être au plus près de ce que tu as besoin d’entendre. Tout ça et le reste, plus subtil encore.

Conclusion

Le monde professionnel est un super terrain de jeux pour venir expérimenter des leçons de sa mission de vie. En ce qui me concerne, plus je travaille sur moi, plus je travaille avec mes « clients », plus tout se relie et plus je me dis « ah mais oui, bien-sûr ! », et plus « rien ne m’étonne ». Bref, tout prend plus de sens et tout devient plus universel.

Ces prises de conscience m’aident autant dans ma pratique à me lâcher la grappe, à être plus dans l’instant, faire confiance à mon intuition, à connecter plus à mes client(e)s, que dans ma vie privée, lorsque moi aussi j’ai des périodes de mou ou qu’il m’arrive de penser que je n’avance pas assez vite.

J’accompagne les dirigeants, cadres, travailleurs indépendants, et/ou les personnes qui portent beaucoup de responsabilités… je les aide à prendre soin d’elles/d’eux et à déconnecter pour mieux se reconnecter.
Si toi aussi, tu veux mettre plus de légèreté dans ta vie professionnelle et/ou privée, j’ai créé Cocoon, un accompagnement adapté à tes besoins.